Master­card, Ama­zon ou son homo­logue chi­nois Aliba­ba ont peut-être trou­vé le paiement de demain : le self­ie. Les trois géants de l’Internet tes­tent d’ores et déjà le paiement par recon­nais­sance faciale en ligne. Google pro­jette d’aller plus loin, en le ren­dant pos­si­ble dans les mag­a­sins équipés de web­cam. Une solu­tion pour l’avenir ? Pas sûr.

 

1 – Une micro-vidéo pluôt qu’un code à qua­tre chiffres

Pour pay­er vos livres et vos couch­es-culottes, il vous suf­fi­ra de vous tir­er le por­trait via l’appareil pho­to de votre ordi­na­teur ou votre smart­phone. Mais plus qu’un self­ie, il faut pren­dre une micro-vidéo pour garan­tir que c’est bien un être humain vivant qui opère. Donc n’oubliez pas de sourire ou de réalis­er un clin d’œil à l’ordinateur ou au Smart­phone afin de démon­tr­er la mobil­ité de votre vis­age. Cela per­me­t­tra de véri­fi­er qu’il s’agit bien de vous et non pas d’une pho­togra­phie. Une fois authen­tifié, votre banque réalis­era le vire­ment vers la plateforme.

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Plus large­ment Google réflé­chit à un dis­posi­tif de recon­nais­sance faciale dans cer­taines bou­tiques améri­caines. Vous trou­verez en caisse une caméra. Après avoir posé, votre pho­to sera analysée et com­parée à l’algorithme con­fig­uré au sein de l’application Android Hand Free.

2 – Votre vis­age sécurise vos paiements 

Au-delà de gag­n­er en rapid­ité, c’est la sécu­rité qui pousse les firmes d’ e‑commerce à se lancer dans la recon­nais­sance faciale. Azer­ty, 1234, 0000… sont les mots de passe les plus util­isés dans le monde mais égale­ment les plus facile­ment piratés. Avec le self­ie, vous n’avez plus besoin de les retenir ni de les enreg­istr­er dans votre télé­phone, tablette ou ordi­na­teur, au risque de se le voir pirater ou voler.

Autre point fort avancé, ces entre­pris­es désirent touch­er les plus jeunes généra­tions de con­som­ma­teurs, accros au self­ie et à Snapchat.

3 – Atten­tion, Big Broth­er est par­mi nous

Cette poli­tique sécu­ri­taire ne fait pas l’unanimité. Le fon­da­teur et le directeur du Cen­tre sur la vie privée et des tech­nolo­gies de l’université améri­caine de George­town, Alvaro M. Bedoya, s’oppose à sa général­i­sa­tion. Dans une tri­bune sur le site d’information Slate, il explique que « vous ne pou­vez pas mod­i­fi­er votre empreinte dig­i­tale et dif­fi­cile­ment votre vis­age. Chaque fois que vous marchez dehors, votre vis­age appa­raît, prêt pour une analyse, dans le flux vidéo et les pho­togra­phies pris­es par une caméra pointant sur vous ».

De même, plusieurs spé­cial­istes français doutent encore de sa fais­abil­ité. Les raisons avancées : les change­ments de lumière, d’angle ou de dis­tance de prise de vue risquent de faire échouer la recon­nais­sance faciale.

4 — Allez plus loin dans l’identification

D’autres moyens de recon­nais­sance exis­tent déjà. Out­re le self­ie, il y a aus­si l’authentification dig­i­tale pro­posée aujourd’hui par cer­tains smart­phones. Mais les recherch­es actuelles vont bien plus loin dans la bio­métrie, la sci­ence de la recon­nais­sance physique. Plusieurs firmes out­re-Atlan­tique tra­vail­lent aus­si sur l’identification vocale ou le rythme cardiaque.

Le groupe de télé­com­mu­ni­ca­tions Motoro­la songe à l’implantation d’une micro-puce dans le corps du con­som­ma­teur qui émet­trait un sig­nal radio unique ser­vant à la recon­nais­sance de son identité.

En atten­dant l’arrivée de ces nou­velles tech­nolo­gies qui vous trans­formeront en être humain bion­ique, la rédac­tion de Pam­pa­m­ag vous con­seille pour retenir vos codes grâce à un ges­tion­naire de mots de passe.